Les principes de base d’un bon référencement – Partie 3

Le référencement sémantique est la base :

Le référencement technique est important : pour optimiser son site web, vous devez entrer dans son code source, examiner les performances de vos serveurs, etc.

Règle n°1 : Noms de domaine et redirection 301

Dans un premier temps, contrairement aux croyances populaires, la signification de votre nom de domaine n’a que très peu d’impact sur le référencement. Le seul avantage de posséder un nom de domaine générique comme par exemple « vtc-paris.fr » est que la Meta Title Google de votre page d’accueil pourrait être « VTC Paris : les meilleurs conducteurs à la demande à Paris ». C’est ce qui apparaît directement dans le résultat Google.  

N’oubliez pas que le premier mot aura plus d’impact aux yeux de Google que le second, et le second que le troisième, etc. De plus, avoir un nom de domaine court est une bonne chose, car ce sont les 65 premiers caractères d’un titre Google qui sont le plus pris en compte.

Mais une fois que vous avez un nom de domaine comme « vtc-paris.fr », je vous conseille acheter ses variantes : sans le tiret, le .com, au singulier et au pluriel… Cela vous permettra d’entraver la concurrence potentielle de montrer à Google que vous investissez dans une meilleure expérience pour les utilisateurs qui tapent la mauvaise URL, en incluant ou non le tiret, par exemple.

Si vous avez plus d’un nom de domaine, choisissez un nom de domaine principal et faites-en sorte que le ou les domaines supplémentaires redirigent vers le site principal. On appelle cela une ‘‘redirection 301’’.

Notez également que l’ancienneté d’un nom de domaine est un critère important pour Google. En effet, lorsque Google indexe votre nom de domaine dans son moteur de recherche, il atteste que ce site est en ligne et qu’il a un contenu pertinent. Donc montrer à Google que votre site est en ligne depuis de nombreuses années revient au même principe que de vous forger une bonne réputation dans votre secteur : les gens vous font confiance et se sentent mieux de vous recommander.

Règle n°2 : effectuez régulièrement des scans sitemap.xml de votre site via votre Google Search Console

Un sitemap est un fichier dans lequel vous pouvez lister les pages web de votre site afin de fournir aux moteurs de recherche des informations sur la structure du contenu de votre site. Les crawlers des moteurs de recherche comme Googlebot lisent ce fichier pour mieux explorer votre site.

Il peut être judicieux de mettre en évidence vos différentes images et créer un plan de site spécifique pour celles-ci, en utilisant les balises d’images suivantes :

<url> : la balise qui inclut toutes les informations sur une seule URL

<loc> : l’URL où se trouve l’image (html)

<image : image> : la balise qui comprend toutes les informations sur une image+

<image : loc> : l’URL de l’image. Notez que cela peut provenir d’un autre champ.

<image : caption> : légende de l’image. Utilisez des termes optimisés pour le référencement.

<image : geo_location> : l’endroit où l’image a été prise (pas toujours pertinent)

<image : title> : l’attribut title de l’image

<image : licence> : URL qui renvoie à la licence de l’image

Règle n°3 : la profondeur des pages de votre site est essentielle

La profondeur des pages d’un site détermine la facilité avec laquelle le moteur y accède depuis la page d’accueil. Les pages stratégiques doivent être accessibles en un nombre minimum d’étapes. Au-delà du 3ème niveau d’accessibilité, c’est-à-dire au-delà de 3 clics, la page est considérée comme difficile d’accès.

Règle n°4 : Personnalisation des pages d’erreur 404

L’optimisation de la page d’erreur 404 est essentielle car elle peut être l’occasion de rediriger les utilisateurs vers des pages stratégiques. Son optimisation peut également contribuer à améliorer l’exploration du site, par le biais de liens vers les principales catégories et à garder l’utilisateur sur votre site.

Règle n°5 : Assurez-vous que le temps de chargement de votre site, sur différents appareils, est rapide

Pour vous assurez que le temps de chargement de votre site est bon, et ce sur différents appareils, utilisez cet outil Google pour l’analyser.

Et attention à la version mobile responsive qui doit être optimisée afin de ne pas charger d’un seul coup tout le site sur un appareil mobile, mais des parties au fur et à mesure que l’utilisateur scroll. Cela évitera un temps de chargement trop long.

Règle n°6 : Optimisez vos images

Bien optimiser vos images vous permettra d’avoir un contenu homogène et de qualité. On est toujours dans l’objectif d’avoir un contenu aussi agréable à lire pour l’internaute qu’optimisé pour les moteurs de recherche.

Elles peuvent améliorer le référencement d’une page web et peuvent aussi être référencées dans Google Image, source supplémentaire de trafic.

Les moteurs de recherche ne savent pas lire le contenu d’une image. De ce fait, chaque image se doit d’avoir une description alternative. L’attribut ALT signale aux moteurs de recherche le contenu de l’image auquel il est rattaché. Faites donc des descriptions courtes et comportant si possible les mots-clés.

On vous met à disposition nos outils pour optimiser vos images. Utilisez cet outil pour les JPG, celui-ci pour les PNG et celui-là pour les PDF.

Règle n°7 : Javascript, c’est comme courir en portant un canapé.

Lorsqu’un navigateur web rencontre du code Javascript en interprétant le code source d’une page web, cela peut considérablement ralentir l’affichage de la page, surtout si le téléchargement d’un script externe est nécessaire. Évitez autant que possible l’utilisation de Javascript pour assurer un affichage rapide de la page.

Comment ? Si possible, utilisez l’une des techniques suivantes pour faire appel à des fichiers externes :

  • utilisez l’attribut async 
  • utilisez l’attribut defer
  • ajoutez le script dans le DOM en Javascript pendant l’événement onload

Pensez bien à placer les scripts à la fin de votre code source et idéalement à la fin du <corps>.

Règle n°8 : utilisez l’attribut hreflang pour indiquer à Google la langue de votre site

Cet attribut vous permet d’adapter votre page en fonction d’où se trouve la personne qui la consulte. Cette fonction sert à rediriger les internautes vers la version linguistique la plus appropriée. Cela peut être utile pour toucher des prospects à l’étranger mais attention à avoir les compétences pour répondre à leurs besoins. En effet si la page sert au e-commerce par exemple vous pourrez avoir des demandes de différents pays auxquels vous devriez être en mesure de faire face.

Règle n°9 : Assurez-vous que chaque élément CSS utilise son propre identifiant

Pour rappel le CSS signifie feuille de style en cascade (cascading style sheet).

L’utilisation du même identifiant pour deux éléments CSS différents peut entraîner des effets de bord, en particulier lors de l’exécution de Javascript ou de l’application de règles CSS.

Que faut-il faire ? Assurez-vous que rien sur la page n’a le même identifiant. Si vous souhaitez partager des propriétés/comportements entre plusieurs éléments, vous devrez utiliser la classe d’attributs :

<p> <span class = « mySpans »> </ span> <span class = « mySpans »> </ span> </ p>

Règle n°10 : Indiquez vos microdonnées !

Pour la visibilité, vous devez indiquer vos microdonnées, elles sont très importantes pour le référencement : https://schema.org/

Elles aideront Google à identifier votre organisation et votre entreprise et vous permettront d’obtenir des « rich snippets » dans les résultats de Google.

En général, les microdonnées sont utiles pour classer votre activité en fonction de la bonne volonté de Google, favorisant ainsi votre visibilité dans les SERP.

 

Vous pouvez utiliser cet outil pour analyser votre utilisation des microdonnées sur votre site.

Le balisage de schema.org est facile à mettre en place. Un outil existe dans la console de recherche, mais rien n’est plus fort que le code, d’autant plus qu’il est très simple à mettre en place.

Par exemple, pour marquer un hôtel :

<div itemscope itemtype = « http://schema.org/Hotel »> <span itemprop = « name »> Nom de l’hôtel </ span> <span itemprop = « description »> description de l’hôtel </ span > <img itemprop = « image » src = « http : //Images/hotel.jpg » /> </ div>

Schema.org change la donne, je vous le promets.

Organiser une page

  •   Pour les moteurs de recherche le début d’une page web à plus de poids que sa fin. Il faut donc organiser ses contenus stratégiquement pour que les mots-clés sur lesquels vous souhaitez vous positionner apparaissent en haut de page.
  •     La mise en gras (STRONG) doit se faire de manière modérée afin de faire ressortir les mots ou expressions importants pour votre référencement.
  •     Les balises H1 à H6 sont probablement les plus importantes de l’ensemble du texte d’une page web. La balise H1 (une par page) est celle qui a le plus de valeur pour le référencement. Pour les moteurs de recherche, les balises H1 à H6 n’ont pas toutes la même influence. Les balises H1, H2 et H3 ont une véritable influence sur le référencement. Au-delà elles ont un rôle esthétique et ergonomique.

La balise title

80% du référencement d’une page est représenté par cette balise, d’où sa grande importance. Unique, elle ne se voit pas dans une page mais les mots-clés insérés sont ceux que les moteurs de recherches reportent systématiquement dans leur index pour l’affichage de ses résultats.

Optimisation de la balise TITLE

  •     Une balise TITLE différente par page. La balise TITLE doit refléter le plus possible le contenu de la page.
  •   Une balise TITLE n’est pas une succession de mots-clés en rapport avec votre activité mais une phrase attractive et « accrocheuse » contenant des mots-clés ciblés. Il faut donner envie à l’internaute de cliquer.
  •   La balise TITLE doit contenir obligatoirement vos mots-clés les plus importants avec un sens d’importance de gauche à droite par rapport au sens de lecture des moteurs de recherches.
  •   STRUCTURE : « phrase (avec mot-clé) + nom du site »
  •   La balise ne doit pas comporter plus de 65 caractères environ.

Les principes de base d’un bon référencement – Partie 2

Les bonnes pratiques pour optimiser son référencement :

1- Utiliser les outils Google

Pour commencer, connectez votre site aux outils Google. Google met à votre disposition plusieurs services pour vous aider à optimiser votre site web. Chez Tamento, lors de la mise en ligne d’un site nous connectons votre site sur Google Analytics & la Search console.

Vous pouvez également ajouter Google My Business à la liste.

Ces outils vont récolter et analyser les données de votre site pour ensuite vous classer dans les résultats des requêtes qui vous correspondent.

Google analytics : C’est un outil d’analyse d’audience (nombre de visiteurs, données démographiques et géographiques, source du trafic…)

Search Console : C’est un outil qui permet de vérifier l’indexation d’un site web sur Google. Google scanne le site et le référence dans ses résultats de recherches.

Google My Business : C’est un service qui vous permettra de contrôler les informations sur votre entreprise, sur les résultats Google (adresse, contact…). Votre compte Google My Business bien complété vous permettra d’être référencé dans les résultats de recherches géolocalisés.

2- Site mobile-friendly

Regardez autour de vous, dans les transports, dans la rue… les gens sont sur leur smartphone. Si vous n’avez pas de version mobile, allez en créer une. Google a déjà commencé à rétrograder les sites qui ne le sont pas.

3- Sécurisez votre site avec un certificat SSL (de http à https)

De plus en plus de navigateurs comme Google Chrome bloquent les sites en http, qu’ils considèrent comme peu sûrs. Vous devez donc disposer d’un certificat SSL pour sécuriser votre site sinon vous vous apercevrez rapidement que vous n’êtes pas référencé dans Google. C’est une certification de sécurité pour votre site internet. Et on vous en met un gratuit ici !

4- La vitesse de chargement des pages 

Récemment, Google a commencé à mettre BEAUCOUP plus l’accent sur la vitesse de chargement des pages, plus encore que sur un code « propre » ou de bons serveurs. Alors vous pouvez commencer par compresser les images de chaque page, par exemple en utilisant des outils comme Recompressor, TinyPNG afin de rendre le chargement de vos pages plus rapide.

5- Bien choisir le nom de domaine de son site

D’abord, idéalement, choisissez 3-4 mots et allez à l’essentiel en supprimant les articles. Ensuite, pensez au raccourci que l’utilisateur utilisera pour faire une recherche dans Google. Par exemple si offrez des services dans le domaine du mariage et que le lien de votre site est yourstartupwebsite.com/wedding-planning-tips, pensez à des mots clefs tels que : « wedding planning tips » pour correspondre et être trouvé le plus facilement possible. Là encore, le premier mot aura plus de poids que le second, le second plus que le troisième, etc.

6- La ligne de flottaison

Google est vraiment attentif au comportement des utilisateurs sur les pages. Ces derniers « scroll » rarement, c’est juste un fait. 

Une très bonne façon de progresser dans le classement Google, est donc de placer un maximum de contenu de qualité au-dessus de la ligne de flottaison c’est-à-dire sur le morceau de la page que les utilisateurs voient à première vue, étant donné que rares sont ceux qui scroll.

Par exemple votre H1, un texte descriptif, une image, votre H2 et un bouton de ‘’call-to-action’’, tout cela au-dessus de la ligne de flottaison. Ce ne sera pas forcément très beau, mais ça marche très bien. 

Bien placé son contenu pertinent au dessus de la ligne de flottaison Tamento

Attention aux templates WordPress ! Ils sont souvent incompatibles avec le référencement SEO car il y a trop d’espacement entre les différents contenus de la page.

7- Attention au duplicate content

Veillez à ce que chaque page ait un contenu différent pour tous ces éléments : Meta Title Google, Meta Description Google, H1, H2s, contenu de la page. Et surtout, ne volez jamais le contenu d’un autre site. Google date chaque nouveau contenu qui apparaît sur le web, alors prenez garde si vous voulez être bien référencé. 

Tout contenu web en double est susceptible de subir une pénalité appelée “duplicate content”.

Les moteurs de recherche veulent diversifier autant que possible les pages web proposées dans leurs résultats de recherche. Pour ce faire, ils veillent à supprimer de leurs résultats les contenus en double.

Les moteurs de recherche considèrent comme étant du duplicate content :

– Une ou plusieurs de vos pages web sont identiques ou très proches

– Une de vos pages web est identique ou très proche d’une page d’un autre site web.

L’inconvénient du duplicate content, c’est de ne pas être du tout apprécié des moteurs. Le risque est donc d’être désindexé ou mal positionné dans les résultats des recherches. Le problème ne se pose généralement pas sur les sites multilingues.

 

Une note à propos du blogging

Aujourd’hui, les blogs sont une pratique marketing courante, mais ils restent surtout la meilleure stratégie de référencement SEO pour les startups.

En effet, presque toutes les startups ont une problématique de référencement SEO. Lorsqu’elles construisent leur site web, elles doivent d’abord se concentrer sur leur proposition de valeur, leur identité graphique et leur argumentaire de vente pour convaincre leur clientèle cible et enfin leur UX c’est-à-dire la conception de l’interface, qu’elle soit pratique et fluide et l’UI que l’interface soit esthétique.

Et la plupart du temps, ces éléments ne collent pas avec les standards d’optimisation SEO. Ou du moins, pas avec un référencement naturel dans Google digne de ce nom.

Pourquoi ? Pour ne donner qu’un exemple, une bonne pratique de référencement consiste à s’assurer que toutes vos pages sont accessibles en un minimum de clics, depuis toutes les pages de votre site. Et cela colle rarement avec une bon UI/UX. 

Néanmoins, les startups dans le domaine du e-commerce rencontrent moins de problèmes avec cette règle SEO que les autres startups car elles classent souvent leurs pages dans des catégories/sous-catégories avec des menus déroulants.

Dans ces conditions, je vous conseille de vous concentrer sur la production de contenu, intensément si possible, sur une courte période de temps.

Je dois vous avertir : les sujets des articles de blog vous sembleront vraiment ennuyeux. C’est normal ! Vous écrivez pour Google, pas vraiment pour apporter beaucoup de valeur aux utilisateurs. (Mais ne vous inquiétez pas, ils ne lisent que les titres/sous-titres & ne regardent que les images.)

Donc si vous offrez un service dans le domaine du mariage, un bon article pourrait être « Organisation de mariage : 5 choses dont vous DEVEZ vous souvenir pour le grand jour ! ». Grâce aux mots employés dans cet article, votre blog sera mieux référencé par Google.

Une des meilleures pratiques en matière de référencement d’articles de blog est d’utiliser la technique des « Tops ». Par exemple un article : « Top accessoires pour chiots : jouets, croquettes, friandises… ».

Plus qu’un titre ‘’clickbait’’, les utilisateurs cliquent souvent sur ce genre d’URL après une recherche parce qu’ils sont convaincus que quelqu’un s’étant posé les mêmes questions qu’eux, a cherché, trouvé et classé les meilleures solutions à leur problème. 

Les gens passent également plus de temps sur ce type de pages parce que l’information y est organisée et architecturée.

En ce qui concerne le rythme de rédaction, si vous créez une start-up, il y a de fortes chances que vous ayez mieux à faire que d’écrire du contenu toute la journée. Voici donc la marche à suivre :

  • Trouver une plateforme d’écrivains indépendants comme Fiverr ou UpWorkpar exemple.
  • Sélectionnez 3 à 5 rédacteurs web, et assurez-vous qu’ils sont spécialisés dans l’écriture SEO ! Attention, la rédaction d’articles de blog pour influencer est une chose différente de la rédaction d’articles de blog pour le référencement SEO.
  • Demandez-leur d’écrire le même article de blog
  • Lorsque vous recevez leurs travaux, lisez-les tous et ne publiez que le meilleur
  • Puis, continuez à travailler avec ces freelances

Sinon, j’ai créé un service qui répond parfaitement à ce besoin : www.SEOsecret.co. Des contenus optimisés Google SEO, à l’échelle et à prix abordable ! 

Note : si vous avez déjà un blog Medium, conservez-le pour écrire du contenu d’influence. Pour le contenu ciblé sur le référencement SEO, créez un blog dédié comme yourstartupwebsite.com/blog ou blog.yourstartupwebsite.com. ???

Les principes de base d’un bon référencement – Partie 1

Dans cet article, vous apprendrez pourquoi et surtout comment travailler le référencement naturel et gratuit (SEO) de votre site web. Référencement sémantique, utilisation de mots clés, structure des pages, rédaction web… D’un site à l’autre, la stratégie sera différente. Il faut prendre en compte plusieurs critères comme : le secteur d’activité ou encore vos cibles.

Ne dites-plus “relations presse” mais “relations médias” !

C’est un fait ! L’explosion des réseaux sociaux et les usages de l’internet everywhere/everytime permettent un accès universel à l’information. Cela change sensiblement la donne pour un grand nombre de profession, dont celui des relations presse.

Une mutation des enjeux ?

Non content de devoir s’adapter aux nouveaux outils disponibles, il faut désormais prendre en compte la mutation des enjeux et des différentes pratiques de tous les acteurs du secteur.

Pour tous les acteurs du secteur, que ce soit les professionnels de la communication, les internautes, les marques, les agences ou les journalistes, ces profonds changements des usages impactent la façon d’appréhender des métiers qu’on pensait connaître jusqu’ici.

Le marketing a évolué au rythme de ces nouveaux usages, pour permettre aujourd’hui à l’ensemble des acteurs d’exister sur internet au travers du « marketing digital » et de ses enjeux. On compte parmi ces différentes pratiques, le « brand content online » mais aussi le SEO, le retargeting ou le social media.

Une mutation digitale

Les relations presses elles aussi amorcent depuis quelques années leur mutation digitale. Et si le mot relation presse tendait à disparaitre au profit du titre de relations médias ? c’est un des symptômes de la transformation des RP de demain.

Pour comprendre la mutation de ces enjeux, nous avons voulu en savoir un peu plus.

Et c’est Catherine CERVONI qui a accepté de répondre à nos questions !

Catherine, peux-tu présenter rapidement ton parcours et ton métier ?

J’ai travaillé de nombreuses années chez l’annonceur comme responsable de communication, marketing et relations presse et public avant de ne gérer plus que cette dernière partie. En 2010 j’ai lancé ma propre activité toujours en RP ajoutant peu à peu une expérience complémentaire en ce qu’on nomme les RP 2.0. Ce qui me permets de mettre en place des stratégies à 360° avec une casquette consultante, attachée de presse et même formatrice.

Pour toi, quel-est le plus grand défi que doivent relever les RP dans cette révolution digitale ?

Aujourd’hui les RP doivent être en mesure de proposer la meilleure stratégie pour un client ce qui présuppose de maîtriser les relations presse dites traditionnelles ET les RP 2.0. Il faut savoir utiliser les bons leviers au bon moment et coupler les 2 intelligemment à chaque fois que cela est possible. Le métier change et se transforme en relations médias.

C’est un véritable défi car notre métier a considérablement évolué sous la pression du digital et de tous les nouveaux espaces d’expressions qu’il a fait naître comme les blogs et les réseaux sociaux. Nous avons dû continuer à nous intéresser aux journalistes mais aussi à de nouveaux influenceurs comme les blogueurs. Et quand je dis « s’intéresser » ce n’est pas seulement les identifier et constituer un fichier, c’est lire leurs articles, apprendre à les connaître, comprendre quels sont leurs centres d’intérêt et leurs attentes, et enfin essayer de les contacter et tisser des liens avec eux.

Comme cette « nouvelle génération » est très connectée, nous avons dû également apprendre à maîtriser les réseaux sociaux, sans compter que les journalistes se sont également emparés de ces réseaux sociaux comme nous le démontre la  dernière étude Cision  -91 % d’entre eux les utilisent dans leur cadre professionnel -.

Le CP et l’e-mail et ne sont plus les uniques contenus et outils que nous avons à notre disposition, surtout dans ce climat d’infobésité et de sur-communication (en moyenne un journaliste reçoit un CP toutes les 8 minutes !).

Nous avons dû réfléchir à « des contenus » plus adaptés, plus visuels, plus faciles à traiter, très qualitatifs et déclinés selon nos cibles. Nous avons dû apprendre à être de plus en plus agiles, à jongler entre différentes formes d’écriture ou de production qui répondent chacune à des codes précis.

Notre temps de travail a au minimum doublé !

Cette révolution numérique modifie t’elle les relations avec les journalistes ?

Elle a fortement impacté les relations avec tout notre écosystème, journalistes inclus. Les réseaux sociaux sont devenus un canal supplémentaire pour communiquer avec les journalistes, et pas seulement par message privé pour leur demander s’ils ont bien reçu un CP ou les inviter sur une opération. On a vu dans l’étude Cision que les journalistes utilisent notamment les réseaux sociaux : pour publier du contenu (71%), faire une veille (70 %), s’informer (61%). En partageant les informations de nos clients, nous avons une chance supplémentaire d’attirer leur attention. A plusieurs reprises des journalistes m’ont demandé des mises en relation avec mes clients suite à des parutions d’études : ils souhaitaient les interroger en tant qu’experts sur des dossiers qu’ils réalisaient.

L’étude révèle également une tendance émergente : l’utilisation des réseaux sociaux comme un indicateur de mesure : 57 % des sondés les utilisent pour savoir si leur contenu a eu du succès (a-t-il été partagé, commenté …) et 59 % estiment que c’est un indicateur qui leur permet d’orienter la création de leur contenu. Les réseaux sociaux deviennent l’une de leurs sources « d’inspiration » et nous avons plus que jamais intérêt à rechercher des sujets intéressants capables de générer de l’engagement toujours dans l’optique de les inciter à nous prêter attention.

Pour terminer sur une petite anecdote : il arrive que certains médias ayant repris une information de mes clients me disent « et n’hésitez pas à partager sur vos réseaux sociaux », ce que je fais toujours automatiquement.

Et qu’en est t-il des influenceurs ?

Le terme « Influenceur » se retrouve dans un nombre croissant d’articles, chacun a sa définition, chacun son classement sur ses propres critères… Nous avons voulu savoir qui ils étaient pour ceux qui étaient amenés à les contacter (les RP, les marketeurs et communicants). Pour cela nous avons mené, toujours avec Cision, une étude. Pour ces 3 métiers, les journalistes arrivaient en 1er (à 84 %) suivis des blogueurs (à 75 %) puis des experts (à 60 %). Comme je l’ai indiqué, les RP ont l’habitude de travailler avec la 1ère catégorie, ils ont dû apprendre à le faire avec les 2 autres. Pour ma part, cela a été à l’origine du blog que j’ai créé il y a quelques années : je voulais comprendre leurs contraintes, leurs attentes, ce qui est important pour eux … même si je ne suis pas très active par manque de temps cela a été et est toujours très riche en expériences.

Avec le social media, tu trouves que les entreprises ont parfois tendance à oublier les RP dans leur stratégie de marque ?

J’ai la chance d’avoir des personnes qui s’adressent à moi car elles ont compris qu’une stratégie devait être à 360° et donc intégrer RP et social media. J’ai toujours défendu l’idée qu’une stratégie efficace est basée sur un mix qui inclut le marketing/web marketing, les RP, la publicité, la communication … à chaque action correspond un objectif qui peut être commun mais parfois différent. Les RP / relations Influenceurs se construisent dans le temps, sur le long terme, elles nourrissent la notoriété. Une action de social média ou de marketing va générer des leads immédiats… Une entreprise a besoin de l’ensemble de ces actions et de les conjuguer dans une réflexion globale et non parcellaire comme c’est parfois le cas.

Je pense que la prochaine étape est plus d’apprendre à réfléchir et à travailler tous ensemble et à trouver la bonne organisation entre CM , RP, web marketeur, rédacteurs …

Pour terminer ce dossier, vous pouvez retrouver l’intégralité de cette étude ICI